Je me dirige fugace au jardin de la vie
Pour cueillir preste les fruits des passions
Et le calme me pourchasse, là enlaidi
Pourquoi rester seul, amant de la satisfaction
Dans la vallée de mes illusions secrètes
S’est présentée l’image de mes rêves
Qui s’adossent au mur de mon imparfaite
Cette tentation brisant ma monacale trêve
Je ne voulais plus, non indéfiniment plus
Parcourir ce monde des grands amours
Qui atrophient votre âme à jamais repue
De la cueillette des promesses qu’ils savourent
Je voulais quitter ce chemin épineux
Qui avait blessé mon esprit langoureux
Je voulais retrouver un manége affectueux
Qui m’entraîne à un jugement audacieux
Mais la belle image, mirifique image
Au fond de la vallée de mon interdit
M’a tendu tous ses secrets dans son sillage
Pour m’abreuver d’une nouvelle embellie
Obstination de mon être de ne vouloir
Participer à la fête de cet été de mes sens
Je me suis renfermé autiste de mes devoirs
Sur le plat de mon cœur de ne plus être essence
Mais soudain la lumière de son soyeux profil
A transpiré sur mes yeux et mon âme affolée
D’un éclair a surgi sur mon cœur comme un fil
Qui vous enlace au sacre d’une union désirée
J’ai laissé chanter les oiseaux de ce paradis
Pour qu’ils m’accompagnent d’un brin de sécurité
Et qu’ils m’aident à la sarabande du bon semis
Celui Qui engendre les amours inspirés et avérés
Je m’en suis retourné fier de ma dualité nouvelle
Et j’ai refait mes gestes d’antan comme prouesses
Celles que mon image réalité embrasse en ritournelle
Pour notre bonheur et notre rituel des nobles sagesses
☼₣€