O Croix ! A ton grand dogme je ne crois
Mais à ton symbole dévot je me remets
Quand la lumière vive du ciel décroît
Je me presse près de toi et j’admets
Ta sollicitude de m’accorder ton choix
A tes pieds me voici sage moi l’athée
A ton signe pur quand je me signe
Tu me forces d’être prompt et de me hâter
Pour ne point voir ceux qui désignent
Trop croyants, l’âme infidèle des ratés
Je n’ai de désir pour ton Dieu gêné
Que celui de me voir caresser le sacré
Voeux à ton fier altruisme de jeûner
De mes contradictions qui recréent
Un monde nouveau dans ma nue cité
Je me prends au piége qui m’apprend :
Prie pour tous ces pénitents gens surpris
De te voir Dieu crucifié, on ne te comprend
Mais ma provocante âme rêche pour ce prix
N’a de vouloir que ce qui fou, la surprend
Tu m’accordes le pardon rituel; D’accord !
Pour ce mal qui ronge le carnassier animal
Ce loup dévorant intolérant nos désaccords
Mais ma morale, seule repoussera irritée le mal
Quand ton jugement jettera à l’enfer les corps
Nous nous livrons impassibles et délivrons
Ensemble nos secrets de prières aux rituels
De consécration où intact nous nous sevrons
D’un Dieu d’abondance pour toi si habituel
Auquel avide d’éthique nous nous confions
Sainte croix te voilà sur cet espace bien ceinte
De la mission empirique de ton saint compagnon
Celle d’Interner dans la paix, mon esprit à ta sacro-sainte
Quand vérité intérieure se va et que dolent nous prions
Et là je te côtoie rassuré d’un silence solitaire ; O sainte …
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