Satan dans les nues je t’entends
Tu chantes de douces turpitudes
Pour ceux dont les habitudes
Sont de pleurer leurs lassitudes
O mon ami vient à mon secours
Je n’ai plus le choix pour expier
Ce péché racoleur qui colle enragé
En mon Ame possédée par l’amour
Le monde est ainsi fait, il se plait
A nourrir le vil et affamé le bien
Pour le laisser périr du diluvien
Des mensonges qui cachent le mal aisé
L’amour du monde n’a plus sa raison
Je me dois de le haïr pour être écouté
Par ceux qui le pourrisse d’iniquité
Discourant qu’il est le bien de notre mission
Alors je suis pris au piége de mon péché
Aimer la nature, le beau, aimer le monde
Voilà ce que l’on me reproche immonde
Alors je m’en remets à Satan l’immodéré
Donne-moi d’être violent, de pouvoir briser
Leur fausse sagacité, de venir servile brûler
Leur sage agressivité, leur douce férocité
Et je serai l’ange noir de toutes les bontés
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Je n’aurai à renier le mal que je ferai
Comme eux je serai le frère des rapacités
Je ne laisserai plus traîner ma docilité
Je ne ferai plus mensonge à mon intégrité
Mais je le sais le monde crache élogieux
Sur le beau, le bon, le sage, les vérités
Tout s’en va vers le mal et le monde disparaît
Vers un retour ou seul Satan sera besogneux
Je croyais espiègle en la belle solidarité
Mal m’en a pris quand tous voulurent être chefs
De tout ; de rien, gargouilles de bas relief
S’élisant nouveaux Dieux d’un futur passé
Je me suis retiré mon péché sur le cœur
Satan m’a traité moi de grand menteur
Car il savait que mon âme n’a en sa faveur
Que l’amour de ce monde à sa grande ferveur
Même Satan n’a pas voulu de mon entrain
A vouloir faire le mal car je le chahute trop
Je le persécute trop quand je deviens sot
Devant le mal à faire et que je prie l’esprit sain.