Venez ! Venez je vais au marché
Y acheter un brin de volonté
Ma cuisine est celle de la sincérité
Mis au feu à l’heure de l’amabilité
Ne me pressez surtout point
Je vous le dis pour mon bon soin
Je ne me sers des fumées de bon joint
Pour cuisiner dans mon solitaire coin
Vous y trouverez des légumes de bons mots
Menu endimanché Henry quatre, Vers au pot
Bouquets pensés, de quatrains toujours beaux
Couchés sur un sonnet présenté sans mal maux
Et le dessert me dites-vous, oh oui !
Rien ne serait parfait pour votre ouïe
Qu’une salade embrasée de rimes dont on jouit
Quand le palais de votre esprit, crie Oh oui !
Je vous parle de ma cuisine et j’en oublie
La place du marché, que de monde pardi
Mais trop pressé, d’échange on ne vit
Pourquoi rester seul dans le taudis de son esprit
D’indigestion non, alors Je vois ! Amnésique
Il a peur de bouffer le cochon, peur de l’authentique
Un rôti de vérités, trop saignant a son apathique
Santé intellectuelle, souffrant d’emblématique
C’est vrai je ne brille d’étoiles, quatre, non zéro
Petit cuisinier sans brigade friquée au labo
Quelques poêles d’encyclopédie pour travaux
Simple cuisine d’artisan poète, Rien ne me fait défaut
Si ! Ma cuisine je la garde au chaud quand l’hiver
Je ne puis sortir quelques phrases de l’enfer
Et qu’un démon efface effronté de bons vers
Du fond de ma mémoire qui rêve à l’envers
☼ƑƇ