Je voulais tout donner, leur donner
Ils n’ont rien pris qui ne soit pris discret
Ce ne fut petit prix à ’être mal pris
Non rien qu’un don d’un nom sans crédit
Ce n’était que flot entouré d’un joli flot
Ces mots mis bout à bout, mot à mot
Et je maudis mes maux ce n’est risberme
Quand floconne la vie, florilèges sans derme
Pas de caresses pour sortir de la paresse
Les mots s’affaissent retournés sur les fesses
Que cessent en tout pont vos faux serments
Partager l’ivresse quand debout ils sortent sainement
Ils restent là assis sur leur embuche
Rats ils se vont là, piégé comme baudruche
Dans un grenier d’esprit veillant l’entrechat
D’un style d’apparat coincé dans un chas
Ils vous rongent l’esprit, se longent
Sur votre mémoire et vos doigts les allongent
Il n’est jamais tard pour finir l’œuvre d’art
Mise à part elle attend le fard sans cafard
Par deçà une mémoire s’esclaffe sa gaffe
Ne pas donner vie à ces mots qui piaffent
L’Impatience d’être bu, est-ce malchance
Que cette intolérance de n’être bonne espérance
Un pas deux pas puis le mot se va, rêva
Etre là, aura de la beauté des bons hourras
On l’adule, on le véhicule, vous stimule
Il ne se dissimule, sort majestueux du vestibule
Par votre fenêtre il est heureux de naître
Paraître rassuré hors de son mal être
Il se découvre devant votre joie qui le couvre
Trésor que l’on entrouvre, oh coup de foudre
Mais ici il est malade, se noie dans la panade
Il n’est charade mais voudrait battre chamade
Pour sortir de la lie de son lit oh chienlit
On te lit, te vit, qu’est-ce ! On te détruit
Ton linceul un grimoire où tu est bien seul
Un glaïeul hagard t’attend sous un tilleul
Je voulais te donner, mais ne soyez étonné
On se doit de l’enterrer pour reposer oublié
Au cimetière ce n’est jamais l’enfer
Sa mise en bière ne fut un calvaire
Ici git merveilleux il est au passé de l’oubli
Enveloppé dans le flot du mot dit maudit
☼₣€