J’ai vu au fond de ces doux yeux
Le fondant bonheur indestructible
De ces enfants sages et si merveilleux
De chiper radieux l’image fongible
Ils se jouent gais de l’attente frileuse
Dans la chaleur des fortes épaules
D’un père à la bonne tâche périlleuse
Trop fier pour échanger les bons rôles
Dans le lointain d’une rue se démarque
Au coin quiet du bel horizon emprisonné
Par la nué nocturne d’illuminations qui claque
A la farandole du grand cortège indiscipliné
Les enfants se gavent de splendides joies
La musique chatouille crescendo leur désir
D’approcher plus près ces tambours de bois
Qui chantent en rythme, oubliant les soupirs
Au miroir de ces yeux de l’azur enfantin
Surgissent lentes les mille fluides lumières
Elles brillent dans leurs doigts en câlins
Qui se pointent au bonheur de leur prière
Quelques mètres, voilà celui du sujet
L’enfant se dérobe vif trop impatient
Saint Nicolas, l’ami de tour désirs rêvés
Papa il est là! Cris du fidèle confident
La barbe blanche se penche; Es tu sage !
Pas de doute, l’enfant crie toute sa joie
Un poignet de bonbons : son visage ravage
Sa tendresse qui le meut sur de vifs émois
L’enfant troublé clos ses gentils yeux minés
Et tisse pressé au fond talentueux de son âme
Un fantastique portrait d’or aux lumières satinées
Qu’il prêtera à sa nuit comme rêve du doux calme