Je suis venu d’un fond de noir néant
Pourquoi moi, pas l’autre n’étant
Il aurait pu d’un destin passant
Etre moi pour que je puisse
Rester loin de ce monde des esquisses
De cette vie humaine en prémisse
Car le temps temporel de l’infime passage
Remplira métronome sa fonction d’usage
Il vous obligera obstiné de refaire le voyage
Vers le point d’ancrage de votre origine
Ne vous laissant aucun autre choix à clarine
Que de ne voir cette ultime lumière qui chagrine
Et le grand tunnel vous lassera vous présenter
Sans autre appendice qu’un esprit atrophié
Par l’extinction du feu de son énergie viciée
Et le trou noir du grand néant vous reprendra
Pour que poussière d’éternité ; elle soit la holà
De ces atomes qui ressuscitent dans leur vive féria
Dans le réel de l’irréel d’un corps silencieux
Les atomes éconduits au transfert sentencieux
Libéreront cette masse au contact artificieux
Ils iront enrichir dans ce monde la vie d’atomes
Qui construiront, détruiront l’univers de leur home
Ils attendront eux aussi la lumière de la fin atone
Alors toi mon corps, n’est honte reste toujours fier
Tu auras eu l’avantage de traverser cet univers
Tu pourras repartir sans devoir mettre de barrière
Au comment, au pourquoi d’avoir eu cette vie
Laisse toi aller, donne tes atomes pour la survie
De ce monde, tant que la nature en aura envie
Tu peux laisser aller tes atomes dans les espaces
Vole, vole dans les vapeurs des fumées de ta masse
Comme il est doux ton brûlis qui t’emporte en face
Où tu sèmes de ta pensée les champs toujours attentifs
Aux pluies qui nourrissent leurs sillons attractifs
Là où se germent en union les atomes démonstratifs
Oui je serai toujours là, restant je ne sais où
A l’endroit que mon atome choisira un jour
Transporté par une molécule, agrippée à son cou
Tu seras dans un autre monde, mais tu seras prêt
A me laisser vivre au réel du seul bon attrait
De toujours rester à cotés de ceux qui m’ont aimé.