Tourna Valentin sans cesse en vain
Dans les petites rues de saint Marin
Retrouvera t’il, bientôt son ego sanguin
Qui l’attend là bas, patient et serein
Valentine s’enfuit sereine, grande mutine
Son amour enfoui sous sa peau si fine
Scrute de ces grands yeux amandines
Les beaux instants des cimes sibyllines
Au coin sombre de la rue des pléiades
Se retrouvant happés par la sérénade
De leurs deux cœurs en débandade
Leurs amours se cognaient à l’enfilade
Leurs lèvres se butinent, papillons émerveillés
Suçotent âprement leur grand bonheur retrouvé
Se donnent à coup d’ailes des caresses ignées
Et s’élèvent au silence de palpitations révulsées
Le murmure de leur âme chante le bel amour
Et les mots silencieux flottent sur le tambour
De leur poitrine qui se tend sur les alentours
Pour montrer au monde leur passion du jour
Ils se fêtent heureux le quotidien de l’après demain
Adossés tout deux à la chaleur de leurs fines mains
Ils iront jusqu’à la fin de leur impavide et beau refrain
On s’aime, notre amour ne revêtira l’habit du défunt
☼ƑƇ