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12 août 2018 7 12 /08 /août /2018 18:06
Le blockauss

Le blockhaus

 

Le blockhaus  jouxtant les lustres du Léomont

A la côte trois cent vingt, vigilant, ténu  surveille

Sa proie comme une vipère empressée à  l’éveil

Pour protéger la vallée d’un repos pris à foison

¤

On serpente lent à travers l’énigmatique forêt

Le chant des oiseaux gais nous accompagne

Mélodie, notes ouatées vers la rase campagne

Pour guider posté notre sifflotement trop inquiet

¤

Sorti de la gueule déboisée de la haute futaie

On aperçoit terré là,  l’invincible bloc de béton

Il nous guette à sa meurtrière usée, viril poltron

Engoncé dans son foulard de verdure feutrée

¤

On éventre pensif la toute  puissante forteresse

Ses larges murs  impénétrables nous  accusent

De les déranger dans leur silence ; Quelle ruse!

Leur peine! Ce tonnerre; Porte d’acier qui agresse

¤

Les puissants  murs coulés ont gardé prisonniers

Les parfums âcres des béantes blessures d’hier

Quand les éclats mortels des puants canons fiers

Déversaient mille feux sur la casemate terrassée

¤

Il protégeait austère la vie incertaine du bon soldat

Qui terrifié s’en remettait servile au feu de sa force

Rejetant  les intrus, d’un enfer minant son écorce

O  non! Jamais non jamais le recul d’un seul pas!

¤

Des bruits sinistres s’élevaient plaintifs du sous sol

Vide comme un écho torturé dans  la pure violence

Des souffrances, aux  mortels  cris  de l’espérance

Appels priants  aux Dieux sourds qui vous désolent

¤

Il assiste attendri et incapable les regards du remord

Et les peupliers déchirés  témoignent et  se pansent

Armée statique dont l’ennemi tranche abject la panse

Quand leur sève visqueuse les  débranche sur  la mort

¤

Enfant ingrat,  on se crie sans vergogne, on se joue

A la guerre; Se bouche ignare les oreilles du respect

A ce  souvenir enfoui là : O gueux !  Sous  vos  pieds

Laissez nous au silence! O blockhaus! Joue contre joue!

¤

Les enfants sont repartis, l’ont laissé sage ce solitaire

Paisible armure  étreignant son fond de terre qui  servile

Le baigne complice dans  la sérénité du temps d’asile

Couché sur les âmes austères dans leur vil passé amère.

ƒC

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Présentation

  • : Bouquet de poésies
  • : l'histoire d'une vie de poète au jour le jour, tout est instant de poésie, le passé de ma jeunesse en Lorraine , celui vécu pendant 30 ans vécu sur l'ile de la Réunion , mais plus encore la vie amoureuse c'est quoi? tout autant le ce qu'ont été, ce que sont, ce que seront mes pensées, mes joies, mes inquiétudes mes désirs ; le monde d'hier, le monde d'aujourd'hui , le monde de demain
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